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TAPALAPA
18 décembre 2009

# vendredi 13 novembre #

Le matin, la rosée a humidifié les matelas sur lesquels nous étions installés la veille. Nous levons le camp. Lentement, nous quittons le pays bassari, cuvette au milieu de montagnes. Encore une fois les herbes hautes frôlent le véhicule nous obligeant à rouler fenêtres fermées. Nous laissons Jean-Pierre dans la brousse et embarquons son cousin jusqu'à Kédougou. Il va étudier au petit séminaire.
Retour à la ville et à la route. Nous souhaitons déjeuner à Mako et atteindre Tambacounda avant la nuit.

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Nous déjeunons sur la natte bleue achetée lors de notre premier passage à Kédougou. Avocats + pâtes à l'oseille + patates douces chaudes trouvées sur le marché le matin même lors d'un dernier arrêt à Kédougou pour nous ravitailler en eau et pain. Karine et moi n'avons malheureusement pas trouvé de petit brasero comme celui qui m'a tant plu à Eganga. J'ai acheté une gomme car celle qui était au bout de mon crayon n'a pas fait long feu... Nous sommes arrêtés tout près du fleuve mais le caractère entêté de notre chauffeur ne nous permet pas de lui faire stopper le véhicule à l'exact endroit qui nous convient, soit sur la rive ombragée. Nous sommes donc installés dans un endroit sinistre, un no man's land derrière la route. Le déjeuner n'en est que plus vite avalé et nous repartons sitôt le nescafé englouti. Pas d'arrêt jusqu'à Tambacounda. A nouveau la fraîcheur du fleuve, les singes au milieu de la route, les contrôles militaires pour la forme puis la ville se dessine, les vendeurs ambulants se multiplient, la chaleur augmente, la pollution voile le ciel, les ordures jonchent le sol.

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A Tamba, Karine et moi sommes installées dans le bar d'un hôtel au charme colonial gommé par les années et le manque d'argent. Nous avons siroté un coca pendant que Monique et les filles cherchent un autre endroit pour dormir. Monique trouve la nuitée trop chère ici. Cependant, après avoir tourné dans Tambacounda, nous ne trouverons rien de meilleur marché.
La clientèle est en majorité blanche. Sous les ventilateurs ronronnant, chacun s'affaire sur son ordinateur. Des jeunes gens sérieux, avalés par leur machine, savourant un retour à la civilisation qui leur fait cruellement défaut pendant les délestages.
Notre chambre double est simple mais agréable grace à l'éclairage indirect émanant d'une ampoule nue colorée en bleu. J'allume aussi une bougie blanche que je fixe au cendrier rectangulaire taillé dans une pièce de bois que nous avons maintenant l'habitude de trouver dans les campements. Les bougies ici se consument très vite. Chaleur ? mauvaise qualité de la cire ? un peu des deux sans doute.
Nous allons dîner en ville en enjambant les dizaines de crapaux qui longent les murs des bungalows.
Nous retrouvons Djebel que nous avions perdu de vue volontairement le temps de négocier nos chambres et de nous installer. Les rapports sont de plus en plus tendus avec lui. Il a trouvé sans problème un endroit pour dormir dans l'hôtel. Nous nous attablons autour d'une bonne portion de viande de mouton grillé dans la dibiterie la plus proche. Pour le dessert des Biskrems, biscuits industriels fourrés au chocolat dont Karine a envie depuis quelques jours. La dibiterie est le rendez-vous des hommes et les touristes n'ont pas l'air de s'y restaurer. Notre petit groupe de femmes à cet endroit doit paraître assez saugrenu surtout quand Djebel nous laisse pour aller prier et dormir.

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Commentaires
R
merci pour cette balade....merci....
TAPALAPA
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