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TAPALAPA
4 décembre 2009

# mardi 10 novembre #

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Les voitures ne circulent pas la nuit. Le silence s'installe. A l'aube le premier son est l'appel à la prière et puis les oiseaux et enfin le premier véhicule passe devant le campement.
Nous prenons notre petit déjeuner sous le préau qui abrite tables et chaises, coin salon, hamacs, télévision. Le bar ne sert plus, la cuisine est un simple carré totalement vide hormis un évier crasseux. Nous utilisons le réchaud et les quelques ustensiles que Djebel a emportés.

Le marché de Kédougou est ombragé, aéré. Ce matin, beaucoup d'herbes aromatiques sont vendues par les femmes. Nous achetons de la ciboulette pour agrémenter les pâtes de midi. Nous avons trouvé de très beaux tissus, indigo et wax. Monique achète de la cola pour les vieux des villages. Nous goûtons à tour de rôle. C'est très apre, les filles recrachent, j'avale.
Notre déjeuner : salade maïs+macédoine+mayo+cube maggi, pâtes+cube maggi+vache qui rit+ciboulette. Le cube est utilisé à toutes les sauces mais en l'occurrence il nous servira à saler le plat. Nous avons traversé toute une région qui ramasse et conditionne le sel sans en avoir un gramme dans nos provisions !

Nous décidons de visiter les villages alentour. La piste rouge est semée de nids de poule, Djebel zigzague entre les obstacles. Ibel est à une quinzaine de kilomètres mais nous devons encore grimper pour atteindre le village. Deux jeunes guides nous accompagnent. Une heure de route avec un dénivelé de 600 m, en tongs (pour moi et Régine) et à peine 1 litre d'eau chacune. La randonnée n'était pas prévue, surtout sous cette chaleur... Nous n'avons pas mesuré la difficulté à atteindre le village Bédik où règne un baobab mesurant 23 mètres de haut.

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départ de la rando

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Arlette souffre. Régine est une randonneuse avertie en tongs..., seule Karine est convenablement chaussée. Mais nous montons, vaille que vaille, halte après halte. Nous avançons au milieu d'herbes hautes, tapant des pieds pour effrayer les éventuels serpents tout en devisant avec Alpha, notre jeune guide.

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A notre droite, à mi-parcours, un champ de coton, des fleurs de bissap. En haut le village est malheureusement désert, hommes et femmes sont au champ. Reste quelques vieux et des petits enfants. Il y a aussi deux jeunes hommes blancs qui ont grimpé le matin. Un espagnol et un écossais qui fait un grand périple à travers le continent africain. Ils redescendront avec nous après avoir eu le temps de profiter pleinement de l'endroit.
Nous payons notre visite à l'abre majestueux et distribuons la cola aux anciens. J'achète aussi un collier en terre cuite et perles rouges.

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La descente est un peu périlleuse. Arlette s'accroche au guide et marche derrière nous en parlant à bâtons rompus avec le jeune écossais. La visite s'est faite au pas de course, la descente aussi et nous le déplorons, Arlette surtout. Mais le temps passe, le soleil est déjà bas et aucune de nous n'a de montre.

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En bas Monique et Dejel nous attendent. Monique n'a pas perdu son temps, elle a discuté avec tous ceux qui n'étaient pas au champ, visité la case santé, l'école, distribué la cola.
Je paie les deux guides et nous revenons à Kédougou au ralenti sur la piste rouge et sous le soleil couchant.

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Nous croisons des scènes de vie superbes d'hommes et de femmes à bicyclette portant bébé ou chargement de bois. En chemin, nous embarquons 2 femmes et une petite fille, le car qui les transporte est tombé en panne.

Un peu avant nous avons stoppé le véhicule le temps de ramasser de la terre rouge des pistes. Monique veut en rapporter à un ami peintre sur Foundiougne et je souhaite en ramener en France.

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Ce soir sous la douche, j'utilise le diampé acheté au marché, longue bande de coton travaillée comme un filet que les gens utilisent ici pour se frictionner. Je l'ai choisi violet, il est assorti à la petite bassine achetée à Tambacounda et qui sert déjà pour faire tremper le linge.

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Commentaires
R
il faut vraiment que je prenne le temps de le lire....oooooh...genial....
TAPALAPA
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